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Publié le 01-09-2013 - MAJ le 10-03-2014 - Par Christine Pointon, orthophoniste - 0 commentaire(s)
Orthophonie
Le rôle de l'orthophoniste dans la prise en charge des troubles de déglutition
Dans les pathologies cérébelleuses, c’est l’atteinte motrice qui est responsable des troubles de la parole et des troubles de déglutition. Leurs prises en charge seront idéalement pluridisciplinaire avec le concours d’un orthophoniste, d’un diététicien et d’un ergothérapeute. L’objectif de cette prise en charge en orthophoniste selon Christine Pointon, est d’augmenter l’intelligibilité pour permettre une meilleure communication, mieux perçue par l’entourage.
Pourquoi des troubles de déglutition ?
Dans les pathologies cérébelleuses c’est l’atteinte motrice qui est responsable des troubles de la parole et des troubles de déglutition.
Les difficultés qui affectent la production de parole concernent l’articulation, la prosodie, la phonation et la synchronisation respiratoire au moment de la production vocale.
La dysarthrie cérébelleuse est donc la conséquence d’une mauvaise coordination des muscles qui entrent en jeu dans la phonation, entrainant une parole scandée, explosive marquée par des variations sur les paramètres vocaux (intensité dysmétrique)
Les efforts pour parler génèrent alors une fatigue, facteur d’aggravation sur la parole.
Les difficultés qui affectent la production de parole concernent l’articulation, la prosodie, la phonation et la synchronisation respiratoire au moment de la production vocale.
La dysarthrie cérébelleuse est donc la conséquence d’une mauvaise coordination des muscles qui entrent en jeu dans la phonation, entrainant une parole scandée, explosive marquée par des variations sur les paramètres vocaux (intensité dysmétrique)
Les efforts pour parler génèrent alors une fatigue, facteur d’aggravation sur la parole.
L’objectif de la prise en charge orthophonique
Le bilan orthophonique va évaluer les difficultés et les possibilités motrices, vocales, respiratoires.
L’objectif de la prise en charge orthophonique est le maintien d’une communication orale intelligible. Les principes de cette prise en charge sont basés sur des exercices de détente, un travail pour coordonner le souffle et la phonation, des exercices articulatoires, un contrôle et un ralentissement du débit.
On préconise des séries de 50 séances à raison d’une à deux fois par semaine. Il est intéressant de faire parfois un arrêt de la rééducation pour un temps afin de mettre en œuvre l’efficacité de la prise en charge sur l’intelligibilité.
L’objectif de la prise en charge orthophonique est le maintien d’une communication orale intelligible. Les principes de cette prise en charge sont basés sur des exercices de détente, un travail pour coordonner le souffle et la phonation, des exercices articulatoires, un contrôle et un ralentissement du débit.
On préconise des séries de 50 séances à raison d’une à deux fois par semaine. Il est intéressant de faire parfois un arrêt de la rééducation pour un temps afin de mettre en œuvre l’efficacité de la prise en charge sur l’intelligibilité.
Repérer les signes d’une dysphagie
Des troubles de déglutition peuvent apparaître au cours de l’évolution de la maladie, il est donc important d’identifier et de vérifier les signes d’une dysphagie.
Là encore c’est la mauvaise coordination des mouvements masticatoires, de propulsion du bol alimentaire et de la déglutition qui est responsable des troubles.
Il faudra repérer les signes d’alerte afin de mettre en place des stratégies de compensation. Elles porteront sur l’installation au moment du repas, les postures facilitatrices au moment d’avaler, les textures adaptées liquides et solides.
Là encore c’est la mauvaise coordination des mouvements masticatoires, de propulsion du bol alimentaire et de la déglutition qui est responsable des troubles.
Il faudra repérer les signes d’alerte afin de mettre en place des stratégies de compensation. Elles porteront sur l’installation au moment du repas, les postures facilitatrices au moment d’avaler, les textures adaptées liquides et solides.
Quelles prises en charge possibles ?
La prise en charge des troubles de déglutition sera axée sur des conseils pour gérer au mieux les difficultés, prévenir les fausses routes, limiter la perte de poids et assurer au patient une meilleure qualité de vie.
L’orthophoniste déterminera la nature du problème, les textures responsables, le diététicien évaluera l’état nutritionnel, les apports alimentaires dans le but d’instaurer un régime adapté. Enfin, l’entourage participera à la mise en œuvre des recommandations.
Des aides à la communication pourront être proposées dés les premiers signes de fatigue à la parole afin d’éviter un repli sur soi ou un isolement relationnel.
L’avis d’un ergothérapeute est toutefois nécessaire ainsi que des essais sur différents systèmes alternatifs pour trouver l’outil le mieux adapté en fonction du désir du patient, de ses besoins mais surtout de ses possibilités motrices.
Ils peuvent toutefois être difficiles à mettre en place en raison des troubles oculo visuels, de la lenteur et de l’imprécision gestuelle.
L’orthophoniste déterminera la nature du problème, les textures responsables, le diététicien évaluera l’état nutritionnel, les apports alimentaires dans le but d’instaurer un régime adapté. Enfin, l’entourage participera à la mise en œuvre des recommandations.
Des aides à la communication pourront être proposées dés les premiers signes de fatigue à la parole afin d’éviter un repli sur soi ou un isolement relationnel.
L’avis d’un ergothérapeute est toutefois nécessaire ainsi que des essais sur différents systèmes alternatifs pour trouver l’outil le mieux adapté en fonction du désir du patient, de ses besoins mais surtout de ses possibilités motrices.
Ils peuvent toutefois être difficiles à mettre en place en raison des troubles oculo visuels, de la lenteur et de l’imprécision gestuelle.
En conclusion
La prise en charge sera idéalement pluridisciplinaire avec le concours d’un orthophoniste, d’un diététicien et d’un ergothérapeute. Ces professionnels sont en mesure de donner des conseils pour gérer au mieux les difficultés inhérentes à la pathologie et apporter ainsi une meilleure qualité de vie au patient.
Christine Pointon
orthophoniste
Département des maladies du système nerveux
Groupe hospitalier Pitié Salpétrière
orthophoniste
Département des maladies du système nerveux
Groupe hospitalier Pitié Salpétrière
Complément d'information
La dysphagie est une sensation de gêne ou de blocage ressentie au moment de l'alimentation, lors du passage des aliments dans la bouche, le pharynx ou l'œsophage. Sa forme extrême est l'aphagie (impossibilité de déglutir).
La dysarthrie est un trouble de l'articulation de la parole, d'origine centrale (c'est le système nerveux qui est lésé).
La dysmétrie est un terme médical désignant une exécution des mouvements sans mesure dans le temps et dans l'espace, avec un mouvement trop long (hypermétrie) ou trop court (hypométrie) dans son orientation. On retrouve une dysmétrie dans les atteintes du cervelet et notamment dans l'atteinte du pédoncule cérébelleux supérieur.
D'une manière générale, la prosodie est l'inflexion, le ton, la tonalité, l'intonation, l'accent, la modulation que nous donnons à notre langage oral en fonction de nos émotions et de l'impact que nous désirons avoir sur nos interlocuteurs.
La phonation est la production des phones ou sons propres à la langue parlée.
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michele29 a écrit
Bravo à vous tous. Je ne peux avoir que de l'admiration pour vous.
Sur l'article
Une échappée à vélo au coeur du Massif Central : récit du défi sportif de Patrick, adhérent de CSC
PIERRE ALAIN56 a écrit
Bonjour et félicitations. Serait-il possible d en savoir plus sur votre vélo , choix du modèle , deux roues avant ou arrière.... Merci beaucoup. Pierre
Sur l'article
« La ViaRhôna en tricycle ? c'est un périple de plus de 300 km jusqu'à la mer ! » par François
CathyDel a écrit
Bonjour, Plus de carte affichée...
Sur l'article
Où sont nos adhérents ?
BN75016 a écrit
Je suis comme vous, j'estime ne pas avoir choisi la maladie. Donc je sais que l'évolution est différente selon les personnes. Or en ce qui me concerne, je suis atteinte depuis 10 ans de la maladie, et depuis 1 an, je suis en fauteuil roulant quasiment tout le temps. Or, bizarrement mes proches qui ne sont pas atteints me comparent à mon père au même âge, ou à mon frère, également atteint, mais sous prétexte qu'il marche encore, ils disent que je ne fais pas d'efforts... C'est n'importe quoi ! Ça me révolte car ils ne savent pas de quoi ils parlent. J'estime être au contraire quelqu'un de très courageuse. De toute façon, je botte en touche car je pense que les conseillers ne sont pas les payeurs. Mais ça m'énerve quand même qu'on puisse dire que c'est un manque de volonté. Ce qui m'énerve aussi c'est que mon entourage valide pense que kiné et orthophoniste sont des recours indispensables, et que, du coup, ne pas y recourir, c'est s'exposer à ce que les choses s'aggravent, alors que ça ralentit juste un petit peu la maladie.